Un groupe de pression de l’industrie des paris en ligne a adressé au gouvernement de suivre l’exemple du Royaume-Uni et d’interdire les cartes de crédit dans les jeux de hasard en ligne.
Problem Gambling Ireland a déclaré que l’introduction d’une telle interdiction en Irelande pourrait avoir un impact significatif dans la lutte contre l’endettement lié au jeu.
« Il est extrêmement dangereux d’avoir un établissement permettant au grand public de jouer avec de l’argent qu’ils n’ont pas », a déclaré Barry Grant, directeur général de Problem Gambling Ireland.
Cependant, M. Grant a déclaré qu’une telle interdiction ne sera probablement pas introduite en Irlande avant que l’organisme indépendant de régulation de l’industrie du jeu, que l’on a attendu depuis longtemps, ne soit en place.
La Commission britannique des jeux d’argent a déclaré qu’à partir du 14 avril, les parieurs basés en Grande-Bretagne ne pourront plus utiliser de carte de crédit pour faire des paris ou déposer de l’argent sur des comptes de paris en ligne.
L’interdiction britannique s’appliquera à tous les produits de jeu en ligne et hors ligne, à la seule exception des billets de loterie en vente libre.
Avant Noël, M. Grant a qualifié d' »absolument choquants » les chiffres du secteur montrant que les parieurs irlandais ont joué près de 10 milliards d’euros – dont plus de 800 millions d’euros seraient sur des produits de loterie et de cartes à gratter – l’année dernière, faisant de l’Irlande le septième pays le plus important au monde dans le domaine des jeux de hasard.
« En tant que nation, nous développons une relation de plus en plus dysfonctionnelle avec le jeu », a-t-il déclaré à l’époque. Les recherches menées par l’autorité britannique de régulation des paris classent 22 % des joueurs en ligne du pays qui utilisent des cartes de crédit comme des « joueurs à problèmes ».
« L’interdiction de l’utilisation des cartes de crédit pour les dépôts aux jeux de hasard au Royaume-Uni représente probablement un faible pourcentage à un chiffre de risque pour les revenus liés aux jeux de hasard. Cette mesure, la plus récente d’une série de changements réglementaires plus onéreux, est également un rappel supplémentaire que les possibilités offertes au Royaume-Uni ne sont plus ce qu’elles étaient », a déclaré Michael Mitchell, analyste chez Davy.